Le 1er janvier 2021 a marqué la fin du remboursement de l’homéopathie. Ces traitements tiennent pourtant une place importante dans le parcours de soins des Français, information confirmée par plusieurs études, dont celle réalisée par Ipsos pour les Laboratoires Boiron en 2018. Qu’est-ce que cette décision a changé pour les assurés et pour les entreprises ? Hélium vous éclaire sur la situation actuelle.
La décision avait été prise en 2019, pour une application en 2021 : le déremboursement de l’homéopathie s’est fait par étapes, suite notamment à un avis défavorable du maintien de la prise en charge par l’Assurance maladie rendu par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Qu’est-ce que l’homéopathie ?
Avant d’aborder la question de la prise en charge, revenons rapidement sur ce qu’est l’homéopathie. Ce concept a été créé en 1796 par un médecin allemand, Samuel Hanemann. Il repose sur trois principes fondamentaux :
- La similitude, c’est-à-dire soigner par ce qui est semblable à la maladie,. L’idée est donc qu’une substance qui provoque un symptôme peut être utilisée pour traiter la maladie ; on stimule ainsi le corps afin qu’il se soigne lui-même.
- L’infinitésimalité : les remèdes sont préparés par dilutions successives d’une substance active.
- La globalité – physique, psychique – et non uniquement à partir des symptômes présentés.
Pour être disponibles dans les officines, ces traitements sont soumis à une autorisation de mise sur le marché comme les autres médicaments ; mais, contrairement à ces derniers, ils sont dispensés d’études cliniques évaluant leur efficacité.
L’homéopathie est utilisée par près de 200 millions d’individus dans le monde. En 2018, 77% des Français déclaraient avoir déjà pris un traitement homéopathique et 74% les considéraient comme efficaces (étude Ipsos – 2018).
Un déremboursement par étapes
Si la décision a été prise en 2019 pour une application deux ans plus tard, la fin du remboursement de l’homéopathie s’est déroulée progressivement jusqu’à un déremboursement total au 1er janvier 2021.
Cette période de transition devait permettre à tous les acteurs de s’adapter : les personnes se soignant à l’aide de l’homéopathie, les laboratoires d’homéopathie, les médecins-homéopathes et, bien entendu, les mutuelles et gestionnaires d’assurance santé. Loin d’avoir fait l’unanimité, cette décision du gouvernement suit les préconisations de l’HAS qui s’appuie sur une étude de 1 200 médicaments homéopathiques. La commission de la transparence de l’HAS a en effet considéré que, sur un ensemble de 24 affections et symptômes parmi lesquels l’anxiété, les verrues plantaires, les infections respiratoires aigües chez l’enfant, les produits homéopathiques n’étaient pas assez efficaces, d’un point de vue scientifique, pour continuer à bénéficier d’un remboursement.
L’arrêt du remboursement de ces traitements ne signifie en aucun cas qu’il n’est plus possible de se les procurer. L’homéopathie n’est pas interdite, elle continue d’être vendue en pharmacie, avec ou sans ordonnance. Elle conserve par ailleurs son statut de médicament, puisque celui-ci n’est pas lié à la notion d’efficacité.
Le prix est par contre susceptible d’augmenter, pour deux raisons. La première est liée au changement du taux de TVA, passant de 2,10% à 10% ; la seconde est la possibilité pour les laboratoires de fixer librement leurs tarifs.
Quelle prise en charge dans les contrats de santé ?
Les personnes ayant régulièrement recours à l’homéopathie doivent désormais se pencher sur les garanties de leur complémentaire santé. Suivant les cas, les dépenses liées aux médicaments homéopathiques seront ou non pris en charge. Pour certaines, l’homéopathie a été intégrée aux prestations de médecines dites alternatives ou complémentaires. Elles incluent en général l’ostéopathie, l’hypnose, l’acupuncture, etc.
Quelle est la position d’Hélium sur la prise en charge de l’homéopathie ? « Spécialiste de la gestion déléguée de contrats Santé et Prévoyance, Hélium gère des contrats sur-mesure, parfaitement adaptés aux besoins des entreprises. Nous sommes ainsi en capacité de rembourser tout type de soins, y compris les médecines douces et l’homéopathie lorsque les contrats le prévoient. Cependant, Hélium n’est pas décisionnaire : cette prise en charge va dépendre des garanties mises en place par les assureurs avec lesquels nous travaillons. » – Thierry Auzole, Directeur Général d’Hélium
Vous êtes assuré chez Hélium et vous souhaitez connaître votre niveau de prise en charge ? Connectez-vous sur votre espace en ligne ou sur l’application mobile dédiée : toutes les informations concernant votre contrat y figurent. Vous avez des questions, des interrogations ? Contactez nos conseillers qui sauront vous informer avec précision.
Vous êtes dirigeant d’entreprise et vous souhaitez faire bénéficier à vos collaborateurs du remboursement de l’homéopathie ? Votre courtier est là pour vous apporter les réponses à toutes vos questions. Il étudiera avec vous les meilleures solutions afin d’aménager les garanties. Souplesse et agilité permettent à Hélium de faire évoluer ses propositions en fonction des demandes et de s’adapter à toutes les situations.
Infos santé
- Santé : les évolutions au 1er janvier 2022
- « MonPsy », un dispositif d’accompagnement psychologique remboursé
- La santé au cœur de la campagne présidentielle 2022
- Entrée en vigueur du Forfait Patient Urgences (FPU)
- Réforme santé : les évolutions du 100% dentaire en 2022
- Consultations psychologiques : un dispositif inédit de prise en charge est mis en place
- Comprendre la prise en charge de l’homéopathie à partir du 1er janvier 2021
- Hélium dresse le bilan de la réforme 100% Santé
- Les résultats techniques en santé et prévoyance collectives se dégradent en 2020
- La cigarette électronique, une solution non moins risquée