213 euros, c’est en moyenne ce qu’il restait à la charge de chaque Français en 2019 pour leurs dépenses de santé. Encore trop pour les foyers les plus modestes, un progrès pour d’autres. Un an après une première étape dans la mise en place de la mesure phare de la réforme « 100 % santé », si les avis divergent il semble néanmoins que le premier bilan du reste à charge 0 (ou RAC 0) soit plutôt positif.
Le reste à charge 0 prévu pour 2021
« Un reste à charge de 0 euro pour les dépenses de chaque Français en optique, dentaire et audiologie à horizon 2021 » : c’est l’un des engagements pris par le Président de la République via la réforme « 100% santé ». Pour rappel cette réforme a pour objectif de faire baisser le renoncement aux soins en proposant certains équipements (prothèses dentaires, lunettes, aides auditives) et prestations à des prix plafonnés et entièrement pris en charge par l’Assurance maladie et les mutuelles.
Afin de permettre aux professionnels de santé de s’adapter, un calendrier a été mis en place. En 2019 ce sont certains soins dentaires (avec un plafonnement et une diminution progressive du tarif des prothèses) et aides auditives (mieux remboursées) qui ont été les premiers secteurs concernés. Cette année 2020, au 1er janvier, le reste à charge 0 a concerné les lunettes. Et dès 2021 ce sera au tour des aides auditives et de l’ensemble des prothèses dentaires du panier 100% santé.
En 2019, un reste à charge en baisse de 6,9%
L’étude de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) sur les dépenses de santé des Français, publiée en septembre 2020, a permis de faire un premier bilan de la mise en place des mesures du « reste à charge 0 ». Si le montant du reste à charge (par personne et par an) reste inchangé par rapport à l’année dernière – à savoir 213 € – il affiche néanmoins une baisse de 0,1% (par rapport à 2018) car les dépenses globales de santé ont augmenté en 2019. La consommation de soins et de biens médicaux est en effet passée de 3 037 € en moyenne par personne en 2018 à 3 102 € en 2019.
Les Français ont donc plus dépensé pour leur santé en 2019. En cause, le vieillissement de la population qui implique une prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie d’un plus grand nombre d’affections de longue durée. Mais on constate également une hausse des dépenses de soins dentaires (+2,5%), ainsi qu’une augmentation du volume des ventes d’aides auditives. Ce dernier point semble indiquer que la « réforme 100% santé » incite un plus grand nombre de Français à ne plus renoncer aux soins.
COVID-19, quel impact sur le reste à charge en 2020 ?
L’année 2020 a été celle qui introduisait le RAC 0 pour les lunettes. Beaucoup de Français avaient préféré attendre le début de cette année afin de profiter de la mise en place de cette mesure. Mais l’arrivée de la COVID-19 et de la crise sanitaire a bouleversé toutes les prévisions. Le nombre d’hospitalisations a augmenté, alors que les confinements et les fermetures de magasins (optique, audiologie) ont obligé de nombreuses personnes à renoncer à se faire soigner et appareiller pendant ces périodes. Il est donc très difficile de prévoir si le reste à charge continuera, ou non, à baisser pour les Français, en cette année si particulière.
En 10 ans le reste à charge par habitant est passé de 244 € à 213 €. Une baisse significative alors que les dépenses de santé globales ne cessent d’augmenter. La pandémie due à la COVID-19 pourrait bien freiner cet élan, repoussant l’objectif que s’était fixé le Président de la République d’un reste à charge de 0 fin 2021, année de la mise en place de la dernière mesure de la réforme. Même si le deuxième confinement a été moins drastique avec l’ouverture des dentistes, ophtalmologistes et opticiens, ainsi que les magasins d’audiologie, certains préfèrent encore sans doute attendre que la pandémie soit passée avant de se faire soigner et appareiller, ce qui peut avoir des conséquences à long terme sur leur santé.
En cette période si particulière Hélium, gestionnaire expert de contrats Frais de Santé et Prévoyance suit de près les évolutions de son secteur et reste plus que jamais engagé pour ses assurés. Vous avez des questions ? N’hésitez pas à nous contacter.
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