Depuis quelques temps on ne parle que d’elle : l’intelligence artificielle (ou IA). Elle serait partout, dans les maisons, les transports, en entreprise et bien sûr dans le secteur de la santé. Pour certains c’est une révolution qui va considérablement améliorer notre vie quotidienne et notre santé. Pour d’autres, une menace qui pèse sur notre intimité. Mais qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? Quelles sont ses applications dans le secteur de la santé et en quoi peuvent-elles être utiles ? Hélium vous explique tout.
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle (ou IA pour « Artificial Intelligence » en anglais) touche aux domaines des mathématiques et de l’informatique. Elle se base sur des algorithmes capables de collecter et de traiter très rapidement un nombre infini de données (les « data ») tout en apprenant de ces données afin de proposer une réponse, ou des résultats aussi proches que possibles d’une intelligence humaine. Pour faire simple, il s’agit d’une machine capable d’apprendre et de réaliser certains actes.
L’intelligence artificielle ne date pas d’aujourd’hui. Elle est née avec les premières machines dans les années 50. Mais le progrès scientifique et technologique de ces dernières années lui permet désormais de pénétrer dans notre quotidien. Ainsi les assistants vocaux tels que Siri sur smartphone, ou encore les enceintes connectées comme Alexa ou Google Home utilisent, par exemple, vos données de géolocalisation pour vous trouver le restaurant italien le plus proche de chez vous quand vous leur poser la question. De la même façon, les voitures autonomes utilisent un grand nombre de données (localisation, trafic en temps réel, météo, situations à risques…) afin de « remplacer » l’humain au volant.
Vers un développement massif de l’IA dans le secteur de la santé
En mars 2018, Cédric Villani, député LREM (La République En Marche), dévoile les conclusions d’un rapport que le Premier Ministre Édouard Philippe lui avait confié sur l’intelligence artificielle. Il y préconise notamment de centrer les efforts en IA dans 5 domaines avec une priorité donnée à la santé et à la recherche. Ces deux secteurs pourraient en effet, grâce à l’IA, bénéficier de progrès majeurs en termes de suivi médical et de diagnostic. Ainsi, le gouvernement français a décidé d’investir massivement (1,5 milliard d’euros d’ici la fin du quinquennat) dans l’intelligence artificielle, preuve que beaucoup sont convaincus que l’IA peut améliorer le quotidien des patients et plus généralement la qualité de vie pour tous.
Mais pour qu’une intelligence artificielle soit véritablement utile dans le secteur de la santé, pour établir un diagnostic par exemple, il faut la « nourrir » d’un grand nombre de données. Il existe pour l’instant en France, plusieurs bases de données (Assurance maladie, hôpitaux…) mais qui ne sont pas reliées entre elles. De la même façon, un grand nombre de Français utilisent au quotidien des applications mobiles dédiées à la santé ou encore des objets connectés. Mais les données ainsi recueillies ne sont exploitables que par l’utilisateur lui-même. Or si toutes ces données étaient mutualisées, il serait possible d’effectuer des diagnostics précoces et rapides de certaines maladies. C’est en tout cas ce que pense et préconise Cédric Villani dans son rapport.
Les applications de l’intelligence artificielle dans le secteur de la santé
De nombreuses start-ups et entreprises françaises développent déjà des applications et des logiciels qui utilisent l’intelligence artificielle. Ainsi, Cardiologs assiste les professionnels de santé dans la détection de maladies cardiovasculaires en se basant sur 600 000 électrocardiogrammes collectés. Autre exemple, l’Institut Curie à Paris s’est allié avec une start-up du nom d’Owkin, qui a développé un algorithme analysant de façon automatique les lames d’échantillons de tumeurs prélevées chez les patients. Il y a aussi Nao, ce robot de 58 cm de haut, déjà présent dans plusieurs Ehpad, qui a été programmé afin de dialoguer et de faire réaliser des exercices de mémoire aux résidents atteints d’Alzheimer.
Ces exemples restent locaux et font surtout office de tests mais ils démontrent également que bien utilisée, l’IA peut améliorer de façon significative un diagnostic ou la qualité de vie de certains malades, tout en permettant aux professionnels de santé de se libérer du temps pour leur patients. Il n’est en effet pas question de remplacer à l’avenir les médecins ou les chirurgiens par des robots. Au contraire, il s’agit de confier à l’intelligence artificielle des tâches chronophages et/ou répétitives pour faire gagner au médecin un temps souvent précieux, et ainsi améliorer la relation patient/médecin.
Si pour beaucoup de professionnels de santé l’IA est une source d’améliorations majeures pour la santé, certains y voient également une source de risques. Comment fonctionnent ces algorithmes ? Qui les programme ? Quelles données sont collectées ? Qui peut les consulter et les utiliser ?
Pour les patients aussi, c’est une question cruciale. Désormais, ils peuvent d’ailleurs être acteurs de leur santé grâce à des solutions telles que le PassCare®, créé par la jeune entreprise InnovHealth, dont Hélium est partenaire. Bien plus qu’un dossier médical en ligne, cette solution innovante redonne le pouvoir au patient dans la gestion de sa santé. Il s’agit du premier passeport international de santé numérique, sécurisé et hébergé sur un serveur agréé par le Ministère de la Santé. Ce type de solution offre notamment au patient la possibilité de partager ses données (traitements, allergies, antécédents médicaux…) avec les professionnels de santé, pouvant sur autorisation servir également à la recherche médicale.
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